lundi 29 décembre 2008

MERCYFUL FATE

Préambule : Heyyyyyyyyyyy !!! Les amigos, vous êtes de plus en plus nombreux à lire ce blog, mais j'ai de moins en moins de commentaires ! J'ai dû avoir recours à une prévisualisation des messages, car les commentaires parasites commençaient à s'accumuler, et je n'aime pas être parasité par un ramassis de merdes de commerciaux de mes deux. N'hésitez pas. Je n'ai pas la science infuse. Je peux également répondre à vos questions ou à vos appréciations. Cela me permettra aussi de ne pas être le vivier inconnu de certains magazines de rock français (si, si, j'ai les preuves). A bientôt.

Et n'oubliez jamais, que le meilleur dans la musique est ce qu'elle vous apporte.

Et puisque l'on est dans une période de merde, voici :

"Et de rester frissonnant devant cette musique glacée et sombre, violente et purificatrice, qui réveille les âmes noires des cauchemars d’enfant. Satan, les fantômes, les malédictions pharaoniques… "


MERCYFUL FATE « Melissa » 1983

Dans ma quête effrénée d’obscurité musicale, vers 17 ans, je gravis, ou plutôt descendis vers les enfers. Sur mon passage, AC/DC, Iron Maiden, Venom, Black Sabbath, Witchfynde, Angelwitch, puis il y eut Mercyful Fate.
Considéré comme les inventeurs du genre black-metal, on est pourtant encore loin des délires speedo-hystériques des goules à bières brunes. Instigateur d’un heavy-metal sombre et et technique, il reste à jamais la chose de King Diamond, le chanteur-castrat au visage barbouillé (chose qui fit réagir les p’tits gars de Kiss, et surtout leurs avocats).
Fondé au Danemark par les guitaristes Hank Shermann et Michael Denner, le d’abord quatuor se nomme The Brats et joue du punk. Un bon petit album sort en 1980, et délivre une étrange mixture de heavy-metal priestien et de punk. La dissolution des Brats laisse Shermann et Denner libre de fonder leur combo, et c’est avec la rencontre d’un allumé sataniste notoire surnommé King Diamond que le vent tourne. Le jeune homme, à la voix puissante, est capable de passer d’un chant caverneux aux aigus les plus irritants avec une facilité déconcertante. Son style plaintif et hanté plait aux deux gratteux, qui, désireux de créer une sorte de mélange entre Judas Priest et les structures de Captain Beyond, fond adjoindre avec Diamond un aspect sataniste non négligeable.
Après quelques démos, et un paquet de concerts, Kim Ruzz prend la batterie, et Timi Grabber la basse. Le quintet complet compose rapidement, et un premier maxi appelé « Nuns Have No Fun » (tout un programme) paraît en 1982. Fort du buzz qui se développe, Bernett signe le groupe, et « Melissa » paraît en 1983.
Il y eut beaucoup de polémique autour de Mercyful Fate, d’entrée. Basé sur un heavy-metal complexe, lyrique, sa musique se laisse apprivoiser après plusieurs écoutes. Car les changements de rythmes et d’ambiances nécessitent une immersion totale.
Et puis il y a cette voix, que d’aucun ont trouvé irritante, voire insupportable. Il faut dire qu’on n’est pas loin de l’opéra cocaïnée. Mais force est de constater que le heavy-metal de Mercyful Fate aurait été bien plat sans sa goule à moustache. King Diamond en fait des tonnes, joue une sorte de tragédie grecque au micro, vêtu de cuir et bardé de son micro à os.
Et de rester frissonnant devant cette musique glacée et sombre, violente et purificatrice, qui réveille les âmes noires des cauchemars d’enfant. Satan, les fantômes, les malédictions pharaoniques… tout passe à la moulinette des guitares lumineuses et alambiquées de Shermann et Denner.
Et Diamond n’a plus qu’à invoquer les esprits maléfiques pour que Mercyful Fate fasse parler la poudre. Malheureusement, le groupe, sans doute trop en avance, se fait plomber pêle-mêle par la critique, des concerts brillants mais statiques (les festivals en plein air l’été, de jour, pas top pour les fantômes), et l’arrivée du trash-metal tuera dans l’œuf un groupe brillant. Un second disque, « Don’t Break The Oath » enfoncera le clou rouillé et putréfiant du venin du Fate, mais rien n’y fit. Diamond connaîtra la gloire en solo, puis Mercyful Fate se reformera. Et la formation restera culte, à jamais, et occulte, comme la musique qu’il pratiqua sur scène jadis.

tous droits réservés

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Un groupe culte s'il en est, réhabilité ces derniers temps par Metallica (Lars Ulrich est un grand fan).

J'ai toujours eu du mal à rentré dedans, trop heavy, trop malsain, trop strident...
Mais respect pour cette formation dont l'image et la grandiloquense musicale à ouvert des portes...

brutor a dit…

Difficile de rajouter un commentaire après des exposés aussi bien renseignés et écrits. On appréhende le ridicule en comparaison.
Bonne Année & meilleurs voeux.

Julien Deléglise a dit…

Merci à vous pour vos commentaires. Merci aussi pour les compliments. Je paierai plus tard, ah ! ah! Mercyful Fate fut longtemps une enige pour moi, entre exaspération et passion. Au final, je trouve leur heavy-metal d'une puissance rare, bien plus qu'un Metallica période "Ride The Lightning", et pourtant....
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si ces derniers rendent hommage aux premiers.
Mercyful Fate est un grand groupe de heavy-metal. La complexité de l'approche de fait que renforcer la richesse de sa musique.

mentalvortex a dit…

Merci pour cet article sur un groupe mythique de Heavy Metal, il n'y a pas grand chose à ajouter sinon que si vous accrochez à ces 2 premiers albums studios, n 'hésitez pas à jeter une oreille sur Time (1994) et In The Shadows (1993) où on peut entendre Lars Ulrich sur le Return Of The Vampire ...